Échecs et dynamisme local : Initiatives marquantes à Pertuis pour faire aimer le jeu

30/09/2025

Un panorama vivant : Pourquoi sensibiliser aux échecs à Pertuis ?

À l’heure où la France connaît son petit boom échiquéen — plus de 100 000 licenciés à la Fédération Française des Échecs en 2023, contre 63 500 dix ans plus tôt (Fédération Française des Échecs) — Pertuis suit la cadence, pas question de rester mat dès l’ouverture !

  • Développement cognitif : Amélioration de la concentration, de la mémoire, stimulation de la logique.
  • Sociabilité : Le jeu pousse à se rencontrer, à dialoguer, à respecter l’adversaire… et à serrer la main, début et fin de partie obligent !
  • Inclusion : Les échecs franchissent les barrières d’âge, de culture, de condition physique.

Mais comment traduire ces bienfaits dans la vie quotidienne à Pertuis ? Voici un tour d’horizon, façon cavalier bondissant, des projets locaux.

Le grand gambit des écoles : Petites têtes, grandes stratégies

Dans plusieurs établissements du secteur, l’ouverture n’est pas que sur l’échiquier. Dès l’école primaire, des classes de Pertuis intègrent le jeu d’échecs au programme du temps scolaire ou via des temps d’atelier périscolaire, souvent en partenariat avec des associations ou le club local.

  • Initiation au jeu : À titre d’exemple, l’école élémentaire Jean Giono a mis en place des ateliers hebdomadaires pour les CE2 et CM1, animés par des bénévoles passionnés. Les retours sont encourageants : selon l’avis des enseignantes relayé lors du conseil d’école, « le climat de classe s’en ressent », moins de disputes, plus de coopération.
  • Rencontres inter-écoles : Chaque printemps, Pertuis accueille sur une journée une rencontre de jeunes joueurs des écoles de la commune mais aussi des villages alentour (La Tour d’Aigues, Villelaure), soit près de 120 enfants rassemblés le temps d’un mini-tournoi toutes catégories confondues.
  • Projet pédagogique : Certains enseignants utilisent carrément les échecs comme support transversal : vocabulaire, géométrie (le damier !), repères spatiaux, résolution de problèmes simples, rédaction de petits récits des parties jouées… Les échecs servent de tremplin pour d’autres apprentissages.

Un chiffre parlant : Selon une étude menée par l’Académie de Marseille, la pratique régulière du jeu d’échecs dans 6 classes de cycle 3 a amélioré les compétences logiques et la patience chez 74 % des élèves concernés (Rapport, 2022).

L’association d’échecs de Pertuis : Cœur battant des projets

Impossible de parler des échecs à Pertuis sans saluer le travail du club local, l’Échiquier du Pays d’Aigues (EPA). Fondé il y a près de 20 ans, doté d’une quarantaine de licenciés de tous âges (de 6 à 80 ans !) et affilié à la FFE, il se distingue par sa volonté de tisser des liens avec le reste de la cité.

  • Journées portes ouvertes lors des forums d’associations à la rentrée : planches d’initiation géantes, défis contre les joueurs confirmés, atelier résolution d’énigmes… Un classique, mais qui chaque année attire son lot de curieux !
  • Interventions extérieures : Le club propose d’aller jouer « hors les murs » : hall d’hôpital, fêtes de quartier, places animées du centre, ou même au marché bio du dimanche matin – la rencontre intergénérationnelle, c’est aussi autour d’un café/tarte qu’elle fonctionne !
  • Collaboration avec les médiathèques : Animation régulière de parties libres ou de mini-tournois en partenariat avec la médiathèque Les Carmes. Objectif : montrer que l’échiquier peut aussi rimer avec culture et découverte.
  • Événementiel : Organisation du traditionnel tournoi d’hiver, souvent complet (42 participants en 2023, dont 17 jeunes et 11 joueuses).

Les échecs pour tous : Actions vers les seniors et l’inclusion

On imagine parfois les échecs réservés aux enfants précoces ou aux têtes blanches armées d’une pendule sur la place du village… À Pertuis, le jeu d’échecs réussit à casser ce cliché, notamment grâce à des collaborations originales.

  • Maisons de retraite et foyers logement : Des bénévoles du club interviennent une à deux fois par trimestre en résidence seniors pour faire découvrir ou redécouvrir les échecs, parfois à travers des jeux adaptés (pièces plus grandes, temps de réflexion allongé). Le jeu réveille les souvenirs (« Mon grand-père m’avait appris avec un jeu sculpté à la main…»), provoque le dialogue, stimule la mémoire. Diaboliquement efficace contre l’isolement !
  • Citoyenneté et handicap : Le club a lancé un atelier d’initiation inclusif avec l’IME de Pertuis (Institut Médico-Éducatif) pour enfants et jeunes en situation de handicap, avec des jeux adaptés (échiquiers tactiles, guides visuels). Objectif : prouver que la passion échiquéenne se partage quelles que soient les aptitudes.

Un projet pilote, inspiré de ceux déjà conduits à Marseille et à Lyon (Source : La Dépêche, 2021), dont les premiers résultats sont jugés prometteurs : amélioration de l’attention et estime de soi, selon les éducateurs.

Échecs et quartier : Quand la convivialité se joue sur la place

Les initiatives fleurissent aussi dans les quartiers ou lors d’événements locaux. Rien de tel qu’un échiquier géant et un animateur enthousiaste pour attirer les passants !

  • Festival « Pertuis en Fête » : Chaque année, la place Mirabeau accueille un stand géant où, entre deux groupes de musique et une dégustation de navettes, on peut s’affronter « à la fraîche » sur des cases d’un mètre de côté. Succès garanti chez les familles.
  • Quartiers prioritaires : Plusieurs associations de quartier organisent, en partenariat avec la Maison de Quartier Saint-Martin, des après-midis thématiques autour du jeu d’échecs, avec accompagnement spécifique pour les publics jeunes ou en décrochage scolaire.
  • Médiation sociale : Dans ces contextes, les échecs sont parfois utilisés comme « outil de médiation », pour canaliser la rivalité en la posant sur l’échiquier plutôt que dans la cour. Au fil des parties, rancunes et tensions s’estompent, l’adversaire redevient partenaire de jeu. Une casquette de médiateur que peu de jeux rivaux peuvent revendiquer aussi efficacement.

En 2023, plus de 250 personnes différentes (estimations des organisateurs sur trois événements) ont participé à une partie en extérieur, preuve que le jeu attire dès qu’il sort du huis clos traditionnel.

Un jeu en mouvement : Chiffres, anecdotes et perspectives

Quelques données à avoir en tête pour mesurer, à la manière d’un pendule, l’étendue du phénomène :

  • 40 % des participants aux ateliers d’initiation de la médiathèque en 2023 étaient des adultes entre 30 et 55 ans : les échecs ne sont plus le privilège de la jeunesse ! (Données Médiathèque Les Carmes).
  • Le tournoi rapide de juin dernier a affiché complet en moins de dix jours, avec des joueurs venus de tout le bassin d’Aix et de Cavaillon. Effet de mode ou besoin profond de jeu partagé ?
  • En 8 ans, le nombre de licenciés du club a doublé.
  • Un joueur sur quatre qui débute un atelier revient au moins une fois l’année suivante.

Ce foisonnement d’activités permet aussi des petites histoires qui font le sel de la vie locale :

  • Cet adolescent « réfractaire » à tout sport qui, par défi, a tenté les échecs à l’atelier municipal — et qui en est aujourd’hui à préparer son premier tournoi national.
  • Cette dame de 77 ans qui, après cinquante ans de hiatus, a repris le jeu lors d’une animation et a battu deux collégiens en simultanée !
  • La finale amicale sur la place de la Diane, entre une mère et son fils, applaudis par une dizaine de spectateurs qui, jusqu’à là, ne s’étaient jamais parlé.

Échecs et avenir : Comment s’impliquer, que souhaiter pour demain ?

Clairement, la tendance est lancée. Mais comment maintenir ce joli dynamisme ?

  • Multiplier les passerelles : entre écoles, quartiers, associations et établissements spécialisés.
  • Développer la formation d’animateurs : pour que les bénévoles ne soient pas seuls devant l’ampleur des demandes.
  • Favoriser la pratique féminine : créer des tournois mixtes, offrir davantage de visibilité aux joueuses.
  • Promouvoir l’accès aux compétitions régionales : la participation à ces rencontres nourrit l’enthousiasme local et élève le niveau général.
  • Interroger la place du numérique : plateformes en ligne, applications ludiques, pourquoi ne pas imaginer une plateforme pertuisienne pour les jeunes ?

On le constate : à Pertuis, les projets de sensibilisation aux bienfaits des échecs essaiment, convainquent, rassemblent — parfois là où on ne les attendait pas. Une pièce de plus sur l’échiquier communal, et chaque habitant invité à jouer son coup. Rendez-vous en simultanée sur la place ?

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